Éveil

Il est beaucoup question d’éveil dans le domaine du développement personnel. J’ai envie ici de préciser le ou les sens que revêt pour moi ce mot.

L’éveil, ce peut être un état : l’état d’un organisme qui est présent au monde, conscient et lucide d’une part au moins de son environnement. Ainsi, cet état se distingue-t-il de celui de sommeil profond sans rêve (inconscient), de la situation d’un rêveur (considéré comme manifestation d’un certain état de conscience), ou même du rêveur lucide. Dans ce sens, il peut être une traduction du terme anglais awareness.

Le mot « éveil » peut également désigner un processus : celui de passer d’un certain état d’éveil à un état que l’on ressent comme « plus » éveillé. C’est le processus par lequel on sent que l’on « prend conscience » (to become aware), que l’on « gagne en conscience » (increased awareness).

Tel que j’ai vécu ce processus, il est toujours gratifiant et procure une sensation lumineuse, même s’il est parfois déstabilisant. En ce qui me concerne, depuis 1998, j’ai la sensation d’avoir vécu trois éveils majeurs :

  • éveil psychologique, catalysé par la psychothérapie, au cours duquel j’ai pris conscience de pulsions qui m’animaient et de blessures profondes que je cherchais à protéger en adoptant une position qui les sollicite le moins possible ;
  • éveil spirituel, que j’ai ressenti comme concomitant à l’éveil psychologique… (voir Ré-union !). Comme si le fait de mettre de l’ordre et de la lumière dans les caves de mon palais m’avait en même temps permis d’accéder à ses plus hautes et lumineuses tours ;
  • éveil à la politique profonde*, processus dont les prémisses se situent en 2006 et pour laquelle la « transition de phase » s’est déroulée entre l’été 2008 et l’été 2010. (voir Hurluberlutudes et Monnaies, money).

* (traduction de l’expression deep politics proposée par Peter Dale Scott)